Derrière le Black Friday… une autre histoire

Chaque année en novembre, nous sommes submergés par les annonces : promotions « exceptionnelles », comptes à rebours, slogans qui nous pressent d’acheter. Le Black Friday s’étire désormais sur plusieurs jours, parfois tout le mois. Mais derrière cette frénésie commerciale, il y a une histoire… et elle commence bien loin de nos écrans.

Thanksgiving est né au XVIIᵉ siècle, quand des colons anglais, épuisés par leur traversée et leur premier hiver, ont survécu grâce à l’aide des peuples autochtones. Ensemble, ils ont partagé un repas de gratitude, devenu symbole fondateur.

Mais l’histoire n’est pas aussi simple : les alliances se sont vite brisées, les autochtones ont été chassés, massacrés, réduits au silence. Les westerns ont longtemps véhiculé une image caricaturale des « Indiens » comme des ennemis, alors qu’ils ont été les premiers alliés. Derrière la fête, il y a donc aussi une mémoire douloureuse.

Au XIXᵉ siècle, Abraham Lincoln, président connu pour avoir aboli l’esclavage, a fait de Thanksgiving une fête nationale. Il voulait offrir au pays un moment d’unité et de gratitude. Aujourd’hui encore, c’est l’une des célébrations les plus importantes aux États-Unis : familles réunies, grands déplacements, parades, chaleur humaine.

Le lendemain de Thanksgiving, les Américains profitent de ce long week-end pour commencer leurs achats de Noël. C’est ainsi qu’est né le Black Friday : d’abord chaos dans les rues, puis symbole de profits pour les commerçants.

Chez nous, il est arrivé bien plus tard, importé par les géants du e-commerce. Mais ici, il n’a pas de base culturelle : il n’est qu’une opération marketing. Alors, a-t-il vraiment du sens ? Les « occasions » qu’on nous promet sont-elles réelles ou des chimères ?

Une réflexion naturo

En naturopathie, nous travaillons sur l’hygiène de vie : alimentation, sommeil, mouvement, gestion du stress. Cela demande effort, discipline et un certain état d’esprit. Pas toujours facile, parfois exigeant, mais profondément nourrissant.

Le parallèle est évident :

• Les colons ont survécu grâce à l’effort et à l’entraide.

• Les peuples autochtones vivaient dans une relation intime avec la nature.

• Nous, aujourd’hui, pouvons choisir de donner plus de place à la gratitude qu’à la consommation.

Il ne s’agit pas de rejeter l’un ou l’autre, mais peut-être de rendre plus grâce que d’acheter. De réfléchir à ce qui nous nourrit vraiment, sans culpabilisation, mais avec conscience.

Thanksgiving et Black Friday sont deux faces d’une même pièce : l’une tournée vers le cœur, l’autre vers le marché. Et si, cette année, nous faisions de novembre un mois pour remercier davantage plutôt que pour remplir nos paniers ?

Pour prolonger cette réflexion dans ton quotidien, je te propose 3 gestes concrets :

• ✨ Nommer tes grâces : chaque jour, trois petites choses pour lesquelles tu dis merci.

• 🌱 Offrir un geste simple : un sourire, un service, une attention sincère.

• 🕯️ Créer ton cocon : une bougie, une tisane, un moment de respiration consciente.

Le bien-être se construit pas à pas… et chaque merci est souvent déjà un pas vers l’équilibre.