Savais-tu qu'auparavant, le mot « sope » (dérivé du latin "suppa") était utilisé pour désigner un repas fait d'une tranche
de pain arrosé de bouillon, de vin ou de sauce !
C'est d'ailleurs delà que viendrait l’expression
« trempé comme une soupe ».
De nos jours, le mot "soupe" est un terme générique pour désigner n'importe quel breuvage liquide, chaud ou froid, préparé à partir de végétaux : un potage, un bouillon, un velouté .... bref, une soupe !
Pour débuter, je vais me permettre d'"enfoncer une porte ouverte" : il est nettement plus intéressant en terme de santé de privilégier les soupes faites maison avec des légumes frais ou même surgelés. En effet, le soupes déshydratées, en bocaux ou en "tétrapacks" contiennent souvent beaucoup trop de sel, de sucre, de matières grasses et surtout d'additifs ! beurkkk!
De plus, préparer une soupe basique est extrèmement facile : une grande casserole, de l'eau, des légumes en morceaux...et c'est parti...ensuite, libre à toi d'ajouter des herbes et épices pour le goût et si tu veux en faire un plat plus consistant : des légumineuses, des petites pâtes ou des protéines ! Tu peux laisser court à toute ta créativité, même pour une simple soupe !
Ceci étant dit, découvrons les nombreux bienfaits des soupes !
Il est en effet très facile de trouver et lire des articles ventant ces bienfaits, tant ils sont nombreux :
- Hydratante : un bol de soupe apporte au moins l’équivalent de 2 verres d’eau. Elle aide ainsi, pendant l’hiver notamment, à lutter contre le dessèchement dû au chauffage des habitations.
- Reminéralisante : Grâce aux légumes (de saison, c'est mieux !), la soupe te permet un plein de minéraux, bien sûr selon les légumes utilisés : potassium, magnésium, phosphore, sodium, ... Pour ce qui est des vitamines, cela va dépendre du type de vitamines. Ainsi, la vitamine C, la B1 et la B9 seraient sensibles à la chaleur alors que les vitamines B12 et le béta-carotène (précurseur de la vitamine A) seraient rendus plus biodisponibles grâce à la chaleur (comme le lycopène par ex)
- Apport de fibres : Les fibres des végétaux ne sont pas toujours bien tolérées en crudités, provoquant alors des maux de ventre et troubles intestinaux. Alors qu'ici, les légumes étant cuits, les fibres vont être attendries : cela les rend plus digeste et facilite alors le transit sans provoquer d'irritations. Certaines soupes présentent même des effets laxatifs doux (poireaux, panais, topinambours, etc.).
- Satiétogène : cela veut dire que la soupe permet de se sentir rassassié, notamment grâce aux fibres ; elle agit alors comme un coupe-faim naturel.
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Voilà pour le côté très "physique" des bienfaits de la soupe. Mais as-tu déjà réfléchi aux bienfaits émotionnels que peut apporte un bol de potage ?
- Nourriture réconfortante : Les soupes sont souvent considérées comme des aliments réconfortants en raison de leur chaleur voire même parfois de leur texture.
En effet, beaucoup de personnes associent les soupes à des souvenirs d'enfance, des moments passés en famille ou parfois, à des jours où étant malade, le parent ou grand-parent qui s'en occupait avec bienveillance, leur servait un bol de soupe bien chaude ....réconfort & bienveillance !
Ces souvenirs créent en quelque sorte des connexions émotionnelles profondes ; on parle aussi d'associations positives, un peu comme si notre cerveau faisait un raccourci (soupe =réconfort=amour), qu'inconsciemment, tu ravives dès que tu consommes une soupe !
- Nourriture sensorielle : Les soupes, comme toute autre nourriture à dire vrai, stimulent nos sens, ce qui peut avoir un impact direct sur nos émotions .
Au niveau visuel : La couleur, parfois flashy ou même étrange (essaie une soupe grecque dit "bouillon noir" ou plus facile, à la betterave rouge (=bortsch)) , apportent de la couleur dans ta journée, ce qui amène une tonalité de nouveauté, de vitalité et même de joie. Si en plus, tu t'appliques dans une belle présentation du potage, avec des garnitures colorées, cela peut également améliorer l'humeur de celui qui la dégustera.
Au niveau gustatif : Le goût réconfortant d'une soupe chaude peut servir à apaiser l'inquiétude, l'anxiété. On se tournera alors vers des saveurs familières car elles engendreront plus facilement un sentiment de sécurité, de (ré)confort émotionnel.
Au niveau olfactif : Que serait le goût, sans l'olfaction..rien ou si peu ! Souvenons-nous d'un des effets secondaires du covid, toutes ces personnes qui avaient perdu temporairement l'odorat, se plaignaient que les aliments n'avaient pas de goût, qu'elles avaient l'impression de manger du carton...ce qui à la longue, leur "tapait sur le système", les minait !
Alors, imagine les arômes de légumes en train de cuire, complétés par des herbes fraîches ou des épices ...hum ! Cela ouvre non seulement l'appétit mais crée aussitôt une ambiance chaleureuse et accueillante...évoquant même parfois des souvenirs agréables, voire de voyages lointains.
Je ne peux terminer cet article sans faire référence aux émotions liées à ce que j'appelle le rituel de cuisiner , et surtout, de cuisiner ensemble. J'ai eu la chance d'avoir des parents qui cuisinaient tous les deux.... et qui ont divorcé..
Oui, oui ! Je reste convaincue, avec le type de famille que j'avais, que c'est une chance..non pas que l'environnement était nocif, mais plutôt que les fondements mêmes des personnalités de mes parents étaient tout à fait différents...
Et donc, ma grande chance a été d'avoir un père qui désirait nous faire, à mon frère et à moi, évoluer, progresser..non pas seulement par acquis théoriques, mais bien par la pratique...Ainsi, j'ai appris assez tôt à faire mes lessives, à tapisser et peindre, à bricoler, à jardiner...et, bien sûr, à cuisiner ! Et ces moments-là restent à jamais gravés dans ma mémoire et surtout dans mon coeur, tant ils sont chargés émotionnellement (associations positives)...
Être dans l'apprentissage, le partage de l'art culinaire, même s'il ne s'agit que d'une "bolo faite maison".... goûter la préparation de l'autre, écouter ses conseils, émettre son opinion, se forger un goût personnel..Autant d'expériences qui m'ont forgée.
Me laisser cuisiner, même si le résultat n'était pas celui attendu..le OSER FAIRE appris grâce au LAISSER FAIRE ! Inaugurer des nouvelles recettes et accepter que ce n'est "pas terrible" voir "dégueu" !
De plus, mon père a toujours été avantgardiste en cuisine : une nouvelle épice dénichée sur le marché, une nouvelle viande dans les étals (souvenir de la viande d'autruche, de crocodile, ...), une nouvelle manière de cuisiner son légume préféré..et hop, c'était parti...Ceci m'a permis et appris à ne pas manger et cuisiner "tristounet" (j'ai toujours été étonnée du nombre de personnes qui mangeaient toujours la même chose car "ils n'osaient pas essayer" un nouveau plat, même au restaurant !)
En conclusion, cette pratique du "cuisiner ensemble" est outre un acte ludique et très sympa avec des enfants, conjoint ou amis, c'est surtout, à mon sens, un véritable partage, créateur de liens, de souvenirs et même d'ancrage au "moi en formation", à "qui je suis vraiment ou en devenir"..C'est donc un cadeau que tu t'offres et que tu offres à la personne avec qui tu partages ce moment de cuisiner...et de déguster....un repas ou même une simple soupe !
PS : Tant qu'on fait référence à la soupe, il me revient en mémoire un livre que j'ai adoré "Bouillon de poulet pour l'âme"
Tiens, voilà une bonne idée d'article futur !
(Je te mets ci-dessous un "printscreen" du site "des livres pour changer de vie" que je te recommande par ailleurs)