L'importance de la convalescence

La semaine dernière, l’article parlait de l’hiver qui s’éternisait et avec lui « les petits maux des mois froids ». Je faisais ainsi le survol de quelques pistes à privilégier pour rester en bonne santé et « tenir le coup » jusqu’au printemps, qui arrive…si si, je vous le promets ! 😉

(si tu ne l’as pas lu : ici)


Et un petit paragraphe soit disant anodin (« rien n’est anodin, tout est semence qui poussera plus tard…ou pas » de.. Moi ! 🤭) mentionnait la convalescence. Thème qui a vraiment toute son importance, surtout en cette fin d’hiver !


Selon la définition du Larousse[1], la convalescence c’est une période de transition entre la fin d’une maladie (et de son traitement) et le retour du malade à une bonne santé physique et psychique.

Cette définition est intéressante selon moi car elle aborde 2 notions différentes et importantes :

- La première notion dissocie la période de maladie de la période de bonne santé (A noter, par extension, on parle de maladie, accident ou opération chirurgicale)

- La deuxième notion parle de bonne santé tant physique que psychique


Ceci dit Larousse ne s’en tient pas là : il présente une 2ème définition : convalescence : reprise encore fragile d’une activité après une période de récession. Cette définition est donc d’ordre économique. Il est cependant surprenant de remarquer que la reprise est « encore fragile » en économie…et pas pour notre propre santé !


Une fois n’est pas coutume, je vais donc préférer l’explication donnée par Wikipedia[2] (même si celle-ci n’aborde pas la notion de plans physique et psychique) : convalescence : état faisant suite à la maladie dans lequel le patient, certes guéri, n’a pas encore recouvré la plénitude de sa santé et retrouve progressivement ses forces et capacités.


Hé oui, c’est bien là qu’il y a un « hic » : ce n’est pas parce que les symptômes (visibles) ont disparu que l’on est « complètement retapé » !

Et le problème n’est pas nécessairement à imputer « au système » (Pour info, les Mutualités belges de tout bord remboursent des séjours en Centres de convalescence, sous diverses conditions, bien sûr)..donc, je disais, ce n’est pas tant dans le chef du médecin que se trouve le problème, c’est souvent plutôt dans celui du « patient » : quand il « reçoit » une période de convalescence, il ne la respecte pas (assez) !

Je pense en effet que les « plus tout à fait malades » ont mal assimilé cette notion de « plus de symptômes ne veut pas dire guéri ! » : il y a un effet un gap (plus ou moins grand, selon les individus et aussi, soyons franc, le type de maladie ou tracas de santé) entre « je suis en santé » et « je ne suis plus malade »


Et cette fois, je me tourne vers la définition de l’OMS[3] sur la santé : la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité


Et cette définition daterait de 1948 (parfois on trouve 1946..mais bon, on le comprend : plus de 75 ans !). Je me concentre donc ici sur la 2ème partie de cette définition :… « et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».


Donc, à se mettre dans notre petit cerveau

« plus de symptômes ≠ santé ».


Alors pourquoi tout ce « bazar », pourquoi un article aussi long ???


Parce que je trouve tellement dommage d’entendre des personnes qui se « soignent » (et je mets « soignent » entre guillemets ) en prenant des pilules et autres remèdes afin de couper (rapidement) les symptômes et puis qui retravaillent avant la fin de leur certificat médical ou profitent de ces « quelques jours de congé » (que le médecin souhaite donc être une période de convalescence) pour « repeindre leur salon », « entamer des travaux », « faire le grand nettoyage de printemps », etc …


Même si dans le 2ème cas, ces personnes ne retournent pas travailler, il n’en reste pas moins qu’elles ne s’accordent pas le temps de « récupérer leurs forces et capacités progressivement »


En effet, le stress, provoqué par la maladie ou l’opération chirurgicale, provoque des dépenses énergétiques. L’organisme puise alors dans ses réserves et se retrouve appauvri, affaibli donc fragilisé.


Le système immunitaire par exemple a eu beaucoup à faire et a souvent été débordé, il faut alors qu’il se « recharge », que notre organisme “nettoie” les tissus enflammés et élimine les divers déchets métaboliques.


En d’autres mots, il est donc nécessaire que notre corps reprenne « le dessus », qu’il se restaure.


C’est pour cette raison qu’une période de convalescence, une vraie, se doit d’être respectée. Et ce, en principe, d’une durée proportionnelle au traumatisme vécu ! On profitera alors de cette période, non seulement pour « restaurer notre corps physique et notre énergie » mais également « recharger notre plan psycho-émotionnel » !


En effet, les maladies peuvent engendrer des sentiments divers, comme par exemple de l'angoisse, de la frustration ou même de la tristesse. Ces émotions, bien que naturelles, peuvent avoir un impact significatif sur le processus de guérison. Par exemple, la joie de se rétablir est souvent accompagnée d'un regain d'énergie et d'espoir. C'est un moment où l'on peut apprécier les petites choses de la vie, comme le fait de se lever le matin sans douleur ou de passer du temps avec des proches. Cependant, cette joie peut être ternie par des inquiétudes quant à l'avenir. Les pensées sur une éventuelle rechute, la peur de ne pas retrouver son niveau d'énergie d'avant ou la crainte de ne pas parvenir à reprendre ses activités habituelles peuvent engendrer un certain stress.


Prendre le temps de se reposer et de se concentrer sur soi permet donc non seulement de libérer ces émotions, mais aussi de renforcer sa « capacité à faire face » donc sa résistance au stress (on parle aussi de résilience mentale ou psychologique).


C’est là que, selon ses goûts, des activités calmes, plaisantes et créatives ou des pratiques de bien-être comme la relaxation, la méditation, le yoga ou la respiration profonde, etc… peuvent être d'une grande aide pour apaiser l'esprit et « reprendre des forces » (psycho-émotionnelles).

Donc, on se fait du bien, progressivement et de manière équilibrée. Et oui, autre petite remarque : lors d’une maladie, quelle qu’elle soit, ou d’une opération chirurgicale, notre système digestif aussi subit un stress… donc pas besoin de manger comme 4…il sera d’ailleurs conseillé de manger sainement, équilibré et surtout de manger « revitalisant » (mais çà, ce sera pour un prochain article 😉)


En résumé, la convalescence est un ensemble de processus interconnectés qui impliquent à la fois le « corps et l'esprit ». En prenant soin de soi pendant cette période, on ne fait pas que récupérer, on construit également une base solide pour une meilleure santé future.


La prochaine fois, penses-y !

Porte toi bien !

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